William Blank
Direction
Cédric Pescia
Piano
Clémentine Margaine
Mezzo soprano
Résonances V
“Abolir le matériau au profit de la durée pure est un rêve que je poursuis depuis de nombreuses années”, confie Gérard Grisey.
Dans la musique, la recherche de la plus grande intensité expressive va souvent de pair avec la plus grande densité de l’écriture et de la construction formelle. C’est ainsi qu’à travers le lyrisme incandescent de la pièce de Kyburz, on peut entendre celui plein de fougue et d’élan de la symphonie de Schoenberg, où l’orchestre a été réduit à quinze musiciens solistes : deux œuvres qui sont d’une rigueur compositionnelle sans faille. En arrière-plan, c’est la musique de Bach qui résonne avec insistance, modèle indépassable pour toutes les générations de compositeurs qui l’on suivi dans sa puissance de conception et d’expressivité. Les images intérieures et extérieures, implicites ou explicites, auxquelles s’articulent les œuvres – religieuses chez Bach, liées à la tradition de la musique à programme chez Schoenberg, à la poésie et à la danse chez Kyburz –, sont incrustées dans l’écriture. La musique ne les illustre pas, elle les exprime avec ses moyens propres.
PROGRAMME
Hanspeter Kyburz
Still and again pour soprano, électronique et ensemble 2011
Jean-Sébastien Bach
Ricercare à 6 voix de l’Offrande musicale 1747
Arnold Schönberg
Kammersymphonie op.9 1906
LUNDI 24 AVRIL 2017 19H30 | LA COMÉDIE | GENÈVE